De la responsabilité morale du blogueur voyage

À l’été 2016, un Youtuber britannique partait surfer un p’tit coup en Corée du Nord et partageait partout sur la toile le « kif » qu’il avait pris durant son voyage au pays de Kim Jong Il. Le bad buzz faisait le tour de la toile et remuait, le temps de quelques jours, la blogosphère.

Les raisons : Comment peut-on faire la pub d’un pays aussi autoritaire que la Corée du Nord ? Comment peut-on parler d’un séjour en Corée du Nord comme on parlerait d’un trip à Byron Bay ?

Inconscience ? Naïveté ? Stupidité ? Ou simplement le choix d’un voyageur qui ne veut que faire « kiffer les gens » et ne montrer que le « bon côté » des pays qu’il traverse.

De la responsabilité morale

De la quoi ?!!

Passé le débat du « c’est bien, c’est pas bien » de parler d’une dictature comme si c’était le paradis sur terre, j’étais allé voir un peu plus près ce que faisait ce youtuber. Quel était son univers. Le mec était réellement dans un trip global de : « WOW ! JE M’ÉCLATE COMME UN GUEDIN ! LA VIE C’EST TROP D’LA BALLE ! CARPE DIEM MAN ! ».

Why not. Mais déjà là-dessus, il y aurait évidemment un débat à avoir. Faut-il survendre nos expériences de voyage ? Est-il bon de survendre des activités que le commun des mortels seraient incapables de faire ou de s’offrir ? Etc Etc. Mais bon passons.

En poussant un peu mes recherches sur ce youtuber, j’en découvrais encore d’avantage : On retrouve, sur youtube, notre camarade en compagnie de Didier Drogba, célèbre footballeur, dans un spot publicitaire à la gloire de KitKat et de leur façon « éthique et responsable » de cultiver le Cacao en Afrique.

Alors la Corée du Nord, comme je disais, pourquoi pas (…), mais là c’est encore autre chose : le monsieur fait donc la pub du travail social et solidaire de KitKat en Côte d’Ivoire. KitKat c’est Nestlé. Et Nestlé, entre autres choses, c’est actuellement une plainte pour traite d’enfants et esclavage dans les plantations de cacao de Côte d’Ivoire… Green washing quand tu nous tiens.

Le jour où j’ai (presque) vendu mon âme

Au diable !

Mais arrêtons là avec notre ami, qui est certainement un mec très sympa, qui essaye juste de gagner sa vie comme il peut hein… ça va, c’est bon la morale quoi, j’aimerais bien t’y voir, si on te filait un gros billet je suis sûr que tu ferais pareil etc.

En 2015, j’étais contacté par le site « Là où je t’emmènerai ». Certains d’entre vous connaissent surement cette émission de TV diffusée sur TF1. On me proposait une interview pour parler de la Colombie. J’hésitais un moment : Je n’ai pas la TV, je n’aime pas la TV, j’aime encore moins TF1 qui a toujours eu une démarche de lobotomisation des populations, souvenons-nous du « temps de cerveau disponible vendu à Coca-Cola ». Mais il s’agissait ici d’apparaître sur leur site internet. Je visitais leur site et je me rendais compte que l’émission « Là où je t’emmènerai » et leur site internet étaient donc une vitrine pour le groupe Engie, anciennement GDF Suez, 3ème plus grand groupe mondial dans le secteur de l’énergie. Une vitrine validée par une quantité astronomique de célébrités venant parler en 1 minute 30 de l’endroit qu’ils voudraient voir « préservé » sur la planète.

Je toussais un petit peu mais je consultais la communauté des blogueurs voyage pour recueillir des avis sur cette émission. Mme Oreille me prévenait de l’aspect « green washing » de la démarche d’Engie avec cette émission. Mais j’apprenais également que de nombreux blogueurs voyage, et pas des moindre, avaient déjà joué le jeu de cette interview. Alors, doucement porté par l’appât d’une visibilité éventuelle, plus que par une conviction profonde, je donnais finalement une suite favorable à la demande d’interview. Grosse erreur !

Mon interlocutrice me proposait donc d’écrire à propos de 3 expériences marquantes vécu lors de mon voyage en Colombie. Je m’exécutais à l’écrit et finissais mon texte en parlant de mon futur voyage là-bas et de ma volonté d’aller découvrir le désert de la Guajira. J’y évoquais la situation sociale et sanitaire des indiens Wayuu, dont la source principale d’accès à l’eau avait été pillée par une mine de charbon à ciel ouvert qui avait dérouté et asséché la rivière. Là-bas des centaines d’enfant meurent de déshydratation chaque année.

Extrait de mon texte envoyé à « Là où je t’emmènerai » :
« Les indiens Wayuu mènent un combat impossible contre les multinationales qui détruisent l’équilibre écologique de cette région désertique où l’eau est encore plus précieuse qu’ailleurs. A cause de ces multinationales avides de profits, les Wayuu meurent de soif, littéralement. »

Vous vous doutez que c’était un peu tendre le bâton… J’envoyais mon texte à ma correspondante et je recevais rapidement sa réponse : « Il faudrait reprendre un peu le texte de fin sur les Wayuu en enlevant les évocations sur les multinationales. Vous comprenez que notre émission étant sponsorisé par Engie ce n’est pas possible d’évoquer ces sujets. »

Entre-temps, pris par le doute, le remords, tout ce que vous voudrez, j’avais entrepris une recherche un peu plus approfondie sur cette mine de charbon de la Guajira et je ne sais pas pourquoi mais je sentais une grosse anguille sous roche. Je découvrais le nom du groupe propriétaire de la mine (dont la sulfureuse multinationale Glencore notamment) et surtout je découvrais qu’ils agissaient en tant que fournisseur de charbon pour le groupe Engie et aussi EDF au passage… Imaginez ma réaction.

J’étais donc en train de travailler à fournir du contenu pour un site web / émission TV à la gloire d’une multinationale, Engie, responsable par défaut de la situation écologique et sanitaire catastrophique des indiens Wayuu dont je voulais parler dans mon interview… Imaginez l’état de ma conscience.

Il est évident que j’ai finalement refusé de travailler avec eux, j’ai refusé qu’ils utilisent mon interview, j’ai discuté avec mon interlocutrice qui a quand même tenté de mettre en avant tous les efforts que faisait le groupe Engie en faveur de l’environnement et des énergies vertes…

Je me maudissais. J’avais cédé au chant des sirènes d’un improbable gain de visibilité pour mon blog… J’imaginais notre ami Youtuber avec son chèque de Nestlé dans les mains… Et j’en serais pour quelques jours à bien réfléchir à la question.

La responsabilité morale des blogueurs voyage

La grande consultation

Quand le bad buzz de notre youtuber en Corée du Nord est ressorti, que la blogosphère a tressailli pendant quelques instant, j’ai participé aux débats et c’était très intéressant, les avis étaient partagés. Alors m’est venue l’idée de lancer une grande consultation nationale, façon étude sociologique: recueillir les avis de mes congénères blogueurs voyage autour de la question de la « responsabilité morale » envers nos lecteurs et retranscrire un état des lieux de la blogosphère à ce sujet.

Plus de 50 blogueurs étaient intéressés pour participer à la grande consultation nationale et puis finalement le souffle est retombé, comme souvent dans la blogosphère. J’avais d’autres chats à fouetter alors je n’ai pas insisté.

Mais avec l’ami Laurent, du blog One Chaïon s’est finalement donné le challenge de sortir quand même notre pavé sur la question. Laurent, il en a des choses à dire sur les pays réputés « infréquentables », mais aussi sur l’éthique du blogueur.

Propagande, compromission, absence d’éthique, mensonges, achats de communauté, publicités cachées… autant de sujets qui secouent régulièrement la blogosphère, mais qui la plupart du temps en touche une sans faire bouger l’autre, comme si tout le monde avait quelque chose à y gagner au final.

Alors voilà ce que ça m’inspire…

Je suis blogueur

C’est grave docteur ?

Je parle sur mon blog de mes voyages. Je parle de ce dont j’ai envie de parler. C’est mon espace de parole. Libre. Je suis seul maître du contenu qui s’y trouve. Je peux y exprimer tout ce que je pense. Le seul filtre c’est le mien. Les limites me sont fixées par mon éducation, ma culture, mes valeurs, ma conscience, mon subconscient peut-être… tout ce que vous voudrez, tout ce qui me constitue, tout ce qui fait qui je suis, que je pense ce que je pense… il y a des choses que j’ai apprises, il y a des choses que l’on m’a apprises, il y a des choses que j’ose et d’autre que je n’ose faire, dire, penser, écrire et je ne maîtrise pas toujours les raisons pour lesquelles c’est soit l’un soit l’autre.

On peut parler de caractère, de psychologie, peut-être même de formatage, on peut évoquer la famille, l’entourage, les rencontres, les expériences, la société, les médias et pourquoi pas la civilisation etc. Il y a des choses que je revendique et d’autres que je rejette, parfois de manière argumentée, parfois de manière arbitraire, idiote ou intelligente, c’est selon le regard, le mien mais aussi le regard de l’autre.

Mon blog est public. Tout le monde peut lire ce blog. Tout le monde peut commenter mes articles. C’est donc un espace personnel, mais que j’exhibe à la face du monde. C’est un journal extime. Et cela fait une grande différence. C’est un journal extime et j’ai l’immense prétention de penser qu’il pourrait être digne d’intérêt.

De quel intérêt parle-t-on ?

Du mien ? De celui que j’éprouve à dérouler ma pensée ? A travailler la photographie ? Ou du tien, lecteur assidu, lecteur de passage, lecteur perdu ? De quel intérêt parle-t-on ? Une question qui rejoint clairement ma pratique d’artiste et qui revient sans arrêt dans un processus de création : Pourquoi je vais faire ce spectacle-là et pas un autre ? Et pour quel public ? Pour toi le public averti ? Pour toi celui qui sait ? Ou pour toi celui qui n’a jamais vu un spectacle de ta vie ?

Quel est le moteur qui nous fait prendre la plume, nous, blogueurs ?

Le moteur, c’est le désir, l’envie, ou la nécessité. Ensuite c’est le traitement de cette nécessité, en adéquation avec ce que l’on est : ne pas se mentir à soi-même est déjà un bon début pour ne pas te prendre pour un con. Ensuite c’est en effet le plaisir que l’on y trouve. Puis l’espoir que tout cela mis bout à bout te donnera du plaisir, toi, mon lecteur tant aimé.

Toi le lecteur aux milles visages.

Il est nécessaire de se faire une image de toi. De décider qui tu es et ce que je pense de toi. Cela déterminera forcément la façon dont je m’adresserai à toi : On peut te penser « produit », « client », « chiffre », « clics », « vues », « potentiel », « reach », « jeunes », « vieux », « con », « lauréat du prix Nobel », « conservateur », « consommateur », « punk », « familiale », « aventurier », « voyageur de moins de 50 ans » etc. Pour ma part, je t’imagine le plus curieux possible. Alors je veux t’en donner pour ta curiosité. Alors bien sûr je veux te flatter comme j’aimerais que l’on me flatte, là où ça me fait du bien, dans mes yeux, mes sensations, mes émotions, là où ça palpite, là où ça rit, ça pleure, ça déchire, là où ça fait battre le coeur.

Le cœur, c’est facile

L’homme est un être à penser

Il suffit d’y aller franchement, d’y mettre ses tripes et le cœur, le sien, on le met sur la table. A votre service. Le tien de coeur, on essaye de le charmer comme on peut, à coup de beau, de sensationnel, de paradisiaque, à coup d’inaccessible, de désirable, on y met du plein la vue, du plein les mirettes, du léché, du parfait, du wow, du qui brille, qui chauffe, qui brûle, on y rajoute de l’authentique, du sentiment, des larmes aux yeux, du poétique et du rire au coin des lèvres, une touche de burlesque, du qui dynamise, du jeune, du survolté et une belle histoire, du personnel, anecdotique et universel, de la vie en somme mais juste un peu plus que la normale, de la vie augmentée, filtrée en tout cas.

Et le curseur sur lequel on place ce filtre fait toute la différence. Qu’est-ce que je dis, qu’est-ce que je laisse de côté ? Et là c’est la tête qui doit prendre le relais. Ok pour te flatter au cœur, mais je veux aussi flatter ton cerveau, ta tête, là où ça réfléchit, là où ça pense.

Penser.

L’homme est un être à penser. Alors, toi aussi tu penses. Et si tu penses alors je dois le faire aussi. Je dois penser. Et si je me mets à penser alors je m’élève. Je m’éduque. J’essaye alors de tirer le meilleur de moi et de toi. On se serre les coudes et on s’élève ensemble. On se tire vers le haut. On se tire vers le haut parce que sinon on crève. Tout autour de nous, ça tire vers le bas et nous ne sommes que des hommes. Et l’homme peut aussi être faible, fainéant, c’est un colosse aux pieds d’argile. Et il est si facile de se laisser aller, de ne pas faire l’effort.

Du Pain et des jeux !

De la mer, du sexe et du soleil.

Imagine un truc impossible : Si on pensait, si on réfléchissait comme on mange, comme on boit, comme on consomme, comme on se comporte ? Si ce que nous voyons, entendons, vivons tous les jours se transformait en pensée dans notre tête ? Et s’il y avait des gens qui avaient compris cela ? Et si ces gens devaient gagner de l’argent, asseoir leur pouvoir, faire perdurer leurs privilèges à travers ce que l’on pense et surtout à travers ce que l’on ne pense pas ? Que feraient-ils ? Ne nous voudraient-ils pas dociles et paresseux ? Et pour cela que feraient-ils différemment si ce n’est nous proposer des contenus décérébrés, inconsistant et vide de sens ?

Surtout : Pas de prise de tête, y’en a déjà trop au boulot. Un écran de fumée. Une dose. Un shoot narcoleptique et tout va bien, au moins pour cet instant : « Wow ! Voyez comme Nestlé a une démarche responsable, soucieuse de l’environnement et des populations africaines, manger un Kit Kat c’est permettre aux enfants africains d’avoir un avenir meilleur et en plus c’est bon pour la santé !» : Miam. Dites-le 1000 fois et, c’est bien connu, tout le monde finira par en être persuadé.

J’aime la mer, le sexe et le soleil. Mais j’aime aussi savoir pourquoi j’aime la mer, le sexe et le soleil. J’aime savoir comment marche la mer, le sexe et le soleil. J’aime comprendre quels sont les enjeux liés à la mer, au sexe et au soleil… Tout est là, dans le petit pas en plus que l’on veut bien faire soi, en tant que « donneur d’informations » et que l’on peut proposer aussi de faire à son public. Ce tout petit pas qui fait toute la différence. Ce tout petit pas qui nous sort de la propagande. Ce tout petit pas qui nous distingue d’une simple campagne de publicité pour Nestlé.

Et bien voilà, j’ai trouvé ma réponse toute personnelle à la question : je pense que la responsabilité morale d’un blogueur voyage commence là où celle de Nestlé se termine.

Bravo d’être arrivé jusque là ! Bisous !

A lire également donc pour aller plus loin, des blogueurs qui ont été inspiré par le sujet que je leur proposait et d’autres articles qui me paraissent important :

33 réflexions au sujet de “De la responsabilité morale du blogueur voyage”

  1. Loin de moi l’idée de ne pas être du même avis que toi… mais … je ne vois pas le mal qu’une multinationale esclavagiste te rince pour sourire devant une caméra … non vraiment … 🙂
    Blague (pourrie) à part, ton « témoignage » est intéressant et ça m’amène à rebondir sur la pertinence de certaines collaborations que l’on peut voir sur les blog. Lili de Jolis Voyages avaient écris il y a plusieurs mois un article sur le blog trip organisé à Dubaï … si on dépasse le truc « cool » du voyage gratos, et qu’on regarde en face le voyage et nos lecteurs, nos abonnés, les gens qui interagissent avec nous sur les RS, etc : ce voyage il ne parle à personne ou presque. Un voyage de luxe dans les Emirats Arabes … la cible est manquée, mais en plus je pense que toi (pas toi, hein, le blogueur qui accepte, on est d’accord) tu es complètement décrédibilisé … parce que ce voyage il sonne faux dans ton univers. Donc il en va certes de notre responsabilité envers nos lecteurs mais aussi de notre sincérité. C’est à chacun aussi de définir si son blog est un outil de promotion ou un carnet extime ? (j’aime bien ce mot, je vais te le voler, je pense 🙂 ) Je suppose que lorsqu’on souhaite travailler avec son blog, il y a un entre-deux … mais c’est une zone très fragile, et on a vite fait de passer pour un Louis jesaispasquoi … D’ailleurs par rapport à ces vidéos, j’ai commenté chez Laurent et, je m’interroge si le problème ne vient pas (entre autres) du format. La vidéo c’est particulier. Les Youtubeurs ont tendance à jouer les acteurs cocaïnés, trop enthousiastes de tout. Si notre ami avait écrit plutôt que de se filmer peut-être que nous aurions eu un autre point de vue sur son voyage. Après je pense, que cracher dans la soupe c’est compliqué… mais on n’est pas obligé d’accepter toutes les soupes, c’est sûr !
    En gros, je suis d’accord avec toi 😉

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    • Merci pour ton com qui tape juste ! Loin de moi l’idée de cracher dans la soupe, il me parait juste important, dans ma vie, de mettre, tant que faire se peut, mes actes en accord avec mes idées.

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      • Bien sûr je ne parlais pas de toi ! Quand je parle de cracher dans la soupe, je veux dire : à partir du moment ou tu acceptes un voyage, une collaboration, etc., c’est compliqué de cracher dessus. Est ce que tu as déjà lu un billet sponsorisé ou résultant d’un blogtrip qui disait « c’était nul, je me suis ennuyé, il n’y a rien à faire/voir ». Non. Et même plus modéré, tu ne trouves pas. La mauvaise expérience n’existe pas à partir du moment où elle a été offerte. Voilà, c’est ce que je voulais dire, d’où l’importance de bien choisir sa soupe … mettre ses actes en accord avec ses idées 🙂

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        • J’ai déjà écrit chez Laurent et maintenant je suis bien perturbée alors je n’ai rien à ajouter. Je voudrais juste réagir au fait qu’il n’y a pas de billet négatif sur les blog trip (parcequ’en plus ça rentre dans un autre aspect de la responsabilité morale des bloggueurs). Je suis peut-être trop naïve mais l’organisateur d’un blogtrip rempli les journées des bloggueurs, donc en tant que voyageuse curieuse je me dis que je serais tout le temps contente dans ce contexte ^^ Est-ce que parfois ça se passe mal et qu’on en parle pas, je ne crois pas trop ? Typiquement les Bestjobbers qui ont été aux Bahamas et bah ça se voyait que le temps était pas au beau fixe avec vent etc, bah déjà c’est compliqué parceque c’est la météo, mais ils en ont parlé. C’est surtout parceque l’environnement est parfaitement fait pour les invités qu’il n’y a pas de négatif j’ai l’impression …

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    • Très intéressante cette réflexion de Mitchka sur la vidéo, je ne me l’étais pas faite, mais je suis 100% d’accord. La vidéo telle qu’elle est pratiquée sur les blogs de voyage en général ne permet aucune prise de distance : belles images, montage survitaminé, « inspiration », machin, ça ne laisse aucun espace à la réflexion.
      Encore un truc qui me rend sceptique quant à cet effet de mode vidéo. Je suis vraiment attachée à l’écrit.

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      • Oui moi aussi. La vidéo c’est sûr c’est beau et « ça claque »… mais c’est un raccourci aussi. A l’écrit, nous sommes obligés d’aller plus loin dans la description afin de faire passer nos émotions, du rire, ou de la déception … mais je suppose aussi que ce n’est pas le même public/lectorat.

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  2. Excellent cet article, tu m’as émue avec ce coeur sur la table et ce cerveau qui turbine. Ton article est très utile pour ma propre réflexion sur pourquoi je blogue et ce que je veux dire, à qui. Souvent, j’espère faire rêver et faire rire quand j’écris. Mon but est de faire découvrir un pays, sa culture, et de raconter le quotidien. Parfois j’hésite, quand j’ai des idées, je ne sais plus si je dois donner des infos utiles ou parler de moi, de mon expérience. On est toujours entre subjectivité et volonté de s’adresser au plus grand nombre sur un blog. Bref, ton texte est vraiment bienvenu pour nourrir une réflexion sur sa ligne éditoriale

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  3. C’est un sujet beaucoup trop sérieux pour n’écrire qu’un court commentaire et pourtant je vais tenter de le faire : « en gros, je suis d’accord avec toi ». Voilà. Mais y’a un mais, bien sûr : effectivement, parfois, il n’y a pas à gratter bien loin pour découvrir ce qui se trame sous le « green washing » de certaines entreprises.
    Est-ce que c’est la responsabilité des blogueurs voyage de le dénoncer ? Je ne sais pas. Chacun jugera.

    Si on va plus loin (et là je repars sur le sujet du gars qui est parti en Corée du nord) : est-ce qu’on devrait s’empêcher d’aller dans / de parler de certains pays parce que c’est une dictature (sous quelle que forme que ce soit) ? Là, c’est « chacun voit midi à sa porte ». Certains refusent de visiter un pays parce qu’il y a une dictature militaire, certains refusent d’aller en Israel à cause de leur politique, certains ont dit qu’ils n’iront pas aux USA ces 4 prochaines années, ma meilleure amie ne mettra jamais les pieds au Japon parce qu’ils pêchent la baleine, moi j’ai du mal à m’imaginer aller un jour aux Maldives… chacun voit les choses à travers son filtre (éducation, principes, croyances, idéaux …)

    Là tout de suite j’ai du mal à imaginer d’autres collaborations comme « Là où je t’emmènerai » ; mais admettons qu’il en existe des milliers, est-ce que chaque blogueur voyage devrait y réfléchir à 2 fois avant d’accepter un contrat / une collab / ou tout simplement avant d’en parler sur son blog sans qu’il y ait un chèque derrière ? Est-ce que c’est possible ? Faisable ? Bien sûr que ce que tu dis sur Nestlé me choque, mais est-ce que ça veut dire que si demain je mets une photo sur instagram avec une barre de Kit Kat on va me tomber dessus ? Est-ce qu’on doit tout vérifier et tout « boycotter » ? Dans ce cas… on ne fait plus rien. On ne va plus nulle part, parce que en creusant bien, on trouvera toujours quelque chose à reprocher à un pays (et on aura toujours des gens pour dire « ça c’est pas grave », « ça c’est inacceptable »… chacun voit midi… ouais bon on a compris 🙂 )

    Il faut se demander si « boycotter » est une solution ou non. Si je repars sur le fait de voyager en dictature (ou autre) : est-ce que si moi, Stéphanie, petite blogueuse pas connue, refuse d’y aller, ça va changer les choses ? Non ! Est-ce que y aller c’est encourager ce mode de gouvernement ? Je ne pense pas, ils ne m’ont pas attendue pour instaurer la dictature. Est-ce que si demain plus personne n’y va, ça changera les choses ? Non plus. Il y a peu, il n’y avait pas de « tourisme » en Corée du nord, et c’est pas pour ça que le gars s’est dit « tient, je vais instaurer la démocratie, ça fera ptêt venir les gens ». Donc… c’est bien une question de conscience perso !

    En fait je dois t’avouer un truc, ce qui m’a gêné dans ton article, c’est que tu parles de ce youtubeur qui a kiffé la Corée du nord, et qui ensuite promeut la soit-disant éthique de Nestlé. Ce sont 2 problèmes différents, et certes tu n’est peut-être d’accord avec aucune des 2 démarches, mais pour d’autres personnes, c’est peut-être différent : certains ne seront pas gênés de savoir qu’il est allé en Corée du Nord (c’est mon cas, plus ou moins, je n’ai pas vu ses vidéos et le ton qu’il leur a donné) mais le seront par le fait qu’il soutient Nestlé. Et vice versa.

    Bon en fait j’ai pas fait court du tout, désolée (et pourtant je pourrais continuer 😉 )
    Je précise bien sûr, si c’était utile, que mon commentaire est tout en respect de l’opinion de tout le monde 🙂

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  4. Merci beaucoup pour ton article et pour le courage que tu as de partager ta véritable opinion. C’est très intéressant ! Je pense que le phénomène que tu évoques se produit partout, c’est ainsi que le monde fonctionne, sans vouloir voir le verre à moitié vide. Et il y a ceux qui entre dans ce système et ceux qui marche à contre-courant, fidèles à leurs convictions coûte que coûte. Mais il n’en est pas moins que le choix est difficile, radicalement opposé, avec les conséquences que cela a. Personnellement, je suis assez tranchée dans mes choix de lecture. Je peux aimer et suivre à cœur perdu, mais si je sens que la relation est trop biaisée par des marques, on ne me verra plus. Je perds confiance, ça ne m’amuse plus. Ça ne m’empêche pas pour autant de comprendre le dilemme du blogueur pro qui vit de ses articles et qui en recevant des propositions de marques, voit cela comme une récompense à son travail. Mais on peut vite en venir à se vendre, c’est une équation difficile.
    Bonne année 2017, pleine de nouvelles aventures quelles qu’elles soient !
    Bien à toi.

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    • Merci ! 🙂 Oui la professionnalisation entraine forcément des dilemmes à résoudre, mais à chacun de voir comment il peut s’en sortir pour rester maitre de la situation, rester en accord avec ses valeurs… certains s’en sortent très bien, et arrivent à travailler sans compromission. D’autres n’ont pas les même préoccupations tout simplement…

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  5. Merci pour cet article, Samuel, lu de concert avec celui de Laurent (que je dois encore commenter).
    Tu sais, les lecteurs ne sont pas dupes. J’a lancé un « mini-sondage » sur Twitter et sur Facebook il y a deux jours pour demander ce qu’ils attendaient d’un blog voyage. Ce qui est ressorti de ce (très) petit échantillon, mais quand même, c’est le besoin de transparence : que ce soit en terme de sponsorisation, de prix des logements et activités (surtout lors d’un voyage de presse, d’autant plus que ça permet de voir si un article est en adéquation avec une ligne éditoriale). L’autre chose qui ressort aussi, c’est plus d’authenticité et moins de chiqué (j’imagine qu’on parle surtout d’Instagram ici).
    Avec la médiatisaion des blogueurs voyage (où on montre souvent les blogs les plus suivis et donc qui sont les plus souvent sollicités), on sent bien que la méfiance commence à s’installer chez les lecteurs… alors même que la raison première pour laquelle les blogueurs sont sollicités est… pour l’aspect « spontané » et « honnête » des blogs. A mon avis, il n’y a rien de honteux à collaborer avec des offices du tourisme, des agences ou des marques, du moment que c’est en adéquation avec soi-même. Comme tu le disais, un blog, c’est avant-tout un prolongement de soi. Une projection sur écran de ce que l’on ressent, de ce qu’on voit et la règle de base « Je ne ferai pas ce que je ne voudrais pas faire par moi-même » me semble pleine de sens.
    Maintenant, d’un point de vue plus général, dès qu’on met du contenu sur le web, a priori quand on est un blog un peu suivi, on est responsable de son contenu, vis à vis de ses lecteurs. Je pense donc que l’on a une obligation, non seulement par rapport à la véracité de ce qu’on avance (fact-checking et tout çà)… mais aussi un devoir d’expliquer sa démarche au lecteur (là, je pense plus au cas de blogueurs comme Louis-au-pays-de-Kim-Jong-Un). Après, c’est au lecteur de décider s’il veut poursuivre ou pas, mais ça me semble nécessaire.

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  6. Passionnant cet article.
    Je veux tout d’abord dire : j’admire la cohérence de ton engagement et le côté ‘ »je vais au bout de la démarche ».
    J’ai des principes – je viens de participer moi aussi au débat « responsabilité morale » sur mon blog, je défends une certaine éthique.
    Mais je suis consciente de mes limites, de ma flexibilité et parfois de mon hypocrisie. J’ai souvent l’impression d’être à la limite, entre conscience et compromission. Je ne sais pas si j’aurais été capable de refuser comme toi « Là où je t’emmènerai », surtout si d’autres blogueurs connus l’avaient fait. C’est bien connu, dans l’accoutumance à l’immoralité, il y a aussi l’effet de groupe (si les autres le font, c’est que ça va, j’en parle + sur mon blog de ça aussi). Je ne suis pas sûre que j’aurais été aussi droite dans mes bottes, et j’ai un peu honte de me l’avouer. Donc bravo, vraiment.

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    • Ahah merci ! Mais pour le coup j’ai quand même cédé au chant des sirènes dans un premier temps, donc je suis loin d’être blanc comme neige… et je ne jette pas la pierre non plus, tout le monde peut faire des erreurs. Après oui, de mon point de vue, l’éthique est une valeur importante et j’essaye d’être à la hauteur de ça, je n’y arrive pas toujours, mais j’essaye. Et merci pour ta participation au débat ! 🙂

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  7. Je n’apporterai pas ma pierre à l’édifice, parce que je pense que tu as résumé à peu près ce que je peux ressentir, à la fois en tant que vieille blogueuse mais pas du tout influente et qui ne veut pas l’être, et surtout lectrice. Je suis sensible avant tout à la sincérité, étant moi-même quelqu’un de très intègre, jusqu’à l’extrême, peut-être, parfois.
    Cela me fait penser à un débat assez récurrent sur la responsabilité des personnes publiques (par exemple, des acteurs) vis à vis de leurs intérêts et engagements personnels. Se servir de sa célébrité acquise ailleurs pour faire passer un message : dans ce cadre, cela ne me dérange pas, car il y a une vraie limite entre le métier / le personnel, même si les deux sont forcément liés. D’ailleurs, cela peut largement desservir la célébrité de s’engager.
    Quand il s’agit, comme le blogueur, d’aller sur des pentes glissantes comme celles-ci (ex promouvoir le tourisme trop génial en Corée du Nord, il n’y a pour moi pas de limite perso/pro puisqu’on est purement dans le professionnel. Alors, je comprends, d’un côté, le fait de mettre son éthique de côté ou juste de s’en foutre pour plein de raisons différentes (qui ne sont pas condamnables). Business is business.
    Mais pour moi, en tant que lectrice, ça ne marchera pas. Les pubs ostentatoires ne fonctionnent déjà pas (consciemment), alors des pubs ostentatoires avec si peu de recul sur la réalité des choses fonctionneront encore moins. Et c’est en cas que je ne suis d’ailleurs pas d’accord avec l’analyse de Laurent : si à mon avis le blogueur n’a aucune obligation de moralité (comme n’importe quelle célébrité ou personnage public) et qu’il fait bien ce qu’il veut, et bien ça craint, et je trouve ça super nul. Il faut bien sûr faire la différence entre voyage libre en dictature et voyage sponso. C’est pas le même délire.
    Bref j’arrive pas du tout à construire ma pensée car vos deux articles sont suuuuper denses et que j’ai pas le temps de faire une réponse point par point mais merci pour ces réflexions !!

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  8. C’est tout un débat. Pour ma part, je dirais que la blogosphère reflète le monde. Certains sont prêts à plus que d’autres pour gagner un peu d’argent, certains ont plus d’influence, sont plus écoutés, parfois à tort, d’autres encore étalent leurs 3 jours voyages comme s’ils avaient fait le tour du pays là ou certains partent des mois sans écrire une ligne. Alors est-ce que notre blogueur britannique, fan de la Corée du Nord et grand défenseur de Nestlé manque de responsabilité morale, certainement mais il n’est pas le premier et ne sera pas le dernier. Par contre, ce qui est plus intéressant dans ta démarche n’est pas celle que tu as en tant que blogueur mais celle en amont que tu as en tant que lecteur. C’est à dire que le lecteur a aussi la responsabilité de croiser ses sources et de ne pas prendre tout ce qui est dit pour argent comptant, encore moins sur internet. C’est de cette façon seulement que les blogueurs manquant d’éthique, finiront par perdre leurs lecteurs. La responsabilité du lecteur est tout aussi importante. Bravo pour la démarche de recherche et l’article.

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    • Merci Nicolas pour ton message, en effet le lecteur a un rôle important à jouer là-dedans, l’idée n’est évidemment pas de le cantonner à un rôle de légume incapable de penser par lui-même. Mais justement ! Comme je le pense et l’explique dans l’article, pour moi c’est un cercle vertueux qui doit aller dans les deux sens, et le blogueur, de mon point de vue, se doit aussi d’élever le débat.

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  9. Bravo en tout cas pour avoir résisté! Je ne sais pas si j’aurai fait des recherches aussi approfondies et me serai rendue compte de tous les liens d’intérêts mais par contre je n’aurai pas accepté de retirer des passages d’un article qui ne conviendrait pas aux sponsors. Personnellement, la Corée du Nord ne me tente pas, tant mieux pour lui s’il a pu voir ce pays. Au bout du compte, chacun se etrouve face à face avec lui-même 🙂

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    • Merci pour ton com. Chacun trace une ligne, une conduite personnelle, l’idée n’est évidemment pas de chercher une quelconque uniformisation de la pensée, ou une « bien-pensance » qui aurait la vérité absolue. A chacun de trouver son chemin là dedans… j’essaye de trouver le mien.

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  10. Merci pour cet article très complémentaire de celui de Laurent, que j’ai eu l’occasion de lire hier.

    Je suis aussi bien d’accord avec toi : nos actes doivent suivre nos idées. Nous ne sommes pas obligés d’avoir un avis tranché sur tout, comme Laurent le fait paraître dans son article, la nuance est nécessaire. Cependant, je crois que nous avons, chacun de nous, des valeurs et des convictions personnelles. Et pour moi, celles-ci doivent transparaître autant que faire ce peu dans le perso mais aussi dans le pro. Par exemple, si on sort du cadre d’internet et du blog, je refuserai d’exercer un métier qui va à l’encontre de mes valeurs fondamentalement humanistes. Je considère que dans le bloging, c’est pareil. ça serait même encore plus fort pour du bloging pro. Je ne suis qu’une petite blogueuse voyage, sans influence mais j’ai quand même, aussi petit soit-il, un lectorat et j’estime que je ne peut pas dire tout et n’importe quoi sur mes carnets. Mes pensées et mes carnets sont indissociables : j’ai aimé, je le dis, je n’ai pas aimé, je n’en parle pas ou si c’est vraiment nécessaire je le dis, mais en aucun cas je ne mens.

    Idem en tant que lectrice, j’aime savoir que les blogueurs que j’aime lire ont une éthique et qu’ils la respecte. Pour moi ce Louis bidule n’a pas beaucoup d’éthique et finalement, Nestlé et lui, partagent une conviction qui surpasse toutes les autres : Le profit. Et c’est pour ça qu’ils travaillent ensemble.

    Internet est un média d’avenir où tout est possible, internet nous offre la possibilité de briller par nos valeurs et nos convictions, je ne peut pas m’empêcher de trouver dommage le fait que nombreux sont ceux qui, attiré par l’appât du gain, sont prêt à « vendre leur âme au diable. Et dans le cas ou le gars n’aurait juste pas d’avis tranché sur la question, je ne trouverai pas cela très professionnel… il me semble que quand on accepte un contrat et qu’on va faire de la promo pour un public, on s’informe et on a un rdv avec notre conscience non ?

    Ma pensée est difficile à exprimer, et mon commentaire n’est certainement pas aussi clair que je l’espère mais tant pis. J’ai toujours eu du mal à comprendre que la cupidité peut prévaloir sur tout.

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    • Louis Cole n’est qu’un épiphénomène loin de représenter l’ensemble de la blogosphère voyage à mon avis. Et son exemple ne m’a servi qu’à démarrer une réflexion plus personnelle dont j’avais besoin. Mais concernant la cupidité dont tu parles, je crois qu’elle peut émaner de tous les milieux, tous les secteurs d’activités. Cependant il y a des secteurs d’activités où cela nous parait presque « normal » que l’éthique soit absente… Pour ma part j’ai encore du mal à l’accepter dans un secteur comme celui du voyage et de la découverte. Mais bon… tout n’est pas noir non plus !

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  11. Mon nom est John, jeune barista et artiste numérique franco-australien, j’ai créé avec mon ami un blog appelé Roads Of Wonders pour mettre en avant les endroits, personnes et concepts qui suscitent l’émerveillement et les intérêts voyageresques à travers nos découvertes.

    Désolé pour, je suis depuis 2012 Louis Cole dans ses aventures et j’aime la plupart de ses vidéos, mais concernant la Corée du Nord je suis d’accord avec le point de vue de Samuel.

    Cependant, je suis réellement pas d’accord de dire que c’est de la propagande tel que The Guardian le dit ou les autres quotidiens anglophones, il a décidé à tord de se concentrer sur des valeurs uniquement orientées sur les Good Vibes et de laisser de côté les négatives, c’est son choix et je pense pas avoir le droit de le critiquer ouvertement même en étant totalement en désaccord.

    Mais bon, les vrais « blogueurs voyage » sont en voie d’extinction car maintenant la plupart des blogs se ressemblent tous, l’un n’est pas plus original que l’autre autant dans son design que dans son contenu.

    Bref, l’aspect philosophique du voyage manque cruellement et les investigations de « vrais » blogueurs aussi…

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    • Salut John ! Merci pour ton message et ravis d’avoir l’avis de quelqu’un qui connait bien Louis Cole. Pour ma part, comme je le disais dans un autre commentaire, finalement ses frasques m’ont surtout servi à me positionner et à entamer une réflexion personnelle sur la question dont j’avais besoin… Concernant l’uniformisation, je crois qu’elle nous dirige tous en effet. Partout. Et ce n’est pas de très bon augure non.

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  12. Bonsoir,

    Comment expliquer que j’ai eu envie de répondre à chacun des commentaires mais devant cette tâche qui m’aurait pris trop de temps de vie, je suis allé au plus court .

    Après ce préambule, je déclare que Louis COLE est un opportuniste qui surfe sur la vague qui lui permettra de vivre individuellement le mieux possible . C’est un individualiste total qui se masque sous une présentation altruiste pour les médias .
    On peut se faire piéger au charme exercé par ces pro de la séduction fallacieuse, mais en examinant les comptes et les sommes encaissées, il ne peut y avoir de doute .
    C’est donc la présentation illusoire que propose cet article sur la volonté et les motivations scrupuleuses de ce genre d’individualité, extrêmement narcissique, que nous propose cet article .

    C’est un peu dommageable quant-on aborde la Morale, même si, de part ailleurs, la dénonciation de l’influence de NESTLE n’est pas négligeable .

    Je n’ai pa eu le courage de vous répondre à toutes et à tous individuellement et forcément ce commentaire regroupe des interrogations différentes , mais la synthèse aurait été la même au final .

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  13. Hello ! Merci pour ton article ! Surtout bien joué d’avoir aussi bien écrit sur un thème assez personnel et aussi controversé. Je me dis que finalement, beaucoup de destinations ont leur point noir et qu’on veut juste nous montrer ce qui arrange les médias. Si on réfléchit vraiment, il y a très peu d’endroits qu’on pourrait encore visiter, et si on réfléchit encore plus loin, il faudrait acheter que local ou fairtrade (adieu smartphone…). J’ai donc bien aimé quand tu dis que tes choix se font aussi par rapport à ta culture, ton éducation, ta conscience, tes valeurs.

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  14. Ton article m’a cassé le moral en deux. Je ne vais pas te faire une réponse à rallonge, juste te dire que je trouve respectable d’avoir des valeurs et d’avoir la force de s’y tenir (oui, la force, car les arguments sont forts pour te faire lacher prise). Voilà, donc bravo pour tes convictions, je ne suis pas sure que nous aurions tous la force de dire non face à une opportunité aussi alléchante, et je t’admire pour ça. Ca donne l’impression que les blogueurs voyage ne sont que des instruments, mais heureusement il reste l’étique.

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    • Merci Cindy, je n’ai pas plus de mérite que cela dans ma décision et je ne suis surtout pas moins influençable que les autres ! Je pense qu’il y a autant de façon de bloguer que de personnes derrière leur ordinateur, je pense qu’il est important que le blogueur soit clair avec sa démarche et clair vis à vis de ses lecteurs, pour que les ambiguïtés soient levées. Après à chaque lecteur de savoir faire la part des choses et travailler son sens critique.

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  15. Hey les gens! Il faut arrêter les onneries! Que recherche le touriste moyen aujourd’hui??? Qu’il soit riche ou moins riche, il veut s’amuser, se relaxer, profiter de sesv vacancespour oublier le boulot quoi! Il se fout totalement de la situation politique ou économique du pays dans lequel il se trouve! Oui les multinationales vont tout détruite si elles continues ainsi et oui ce mec qui fait la promotion de Nesle avec Drogba n’a rien compris a l’histoire, tout ce qui l’intéresse c’est le fric, comme nous tous! Reconnaissons enfin que l’argent est roi dans ce monde et arrêtons de fermer les yeux sur nos motivations!!! Pourquoi avons nous peur de nos supérieurs? Pourquoi on reve d’une autre vie? Pourquoi il y a tant de choses que l’on on pense mais que l’on me dit pas? L’argent!!! On en a tous besoin et dans lui nous avons peur! Tellement peur que l’on pourrait tuer pour lui… Début de réflexion by Leo

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