Infos sur la gastronomie réunionnaise
Quand je n’étais pas sur la préparation des concerts avec Eric Ksouri à Lespas de St Paul, ni vautré dans le lagon de l’Ermitage à m’en mettre plein les mirettes, évidemment j’étais à table… et oui la bouffe ici, c’est pas mal. On mange bien à la Réunion. Ça sait cuisiner oui. La Réunion est une terre de mélange et la cuisine s’en ressent : africaine, malgache, asiatique, indienne, européenne… détonnant !
J’ai à peu près goûté tous les types de Caris possibles ou presque, principalement grâce à notre cantine du midi : Chez David, Cé la k sé bon ! Super cantine à l’air libre où l’on mange simple et bon pour pas cher. Voici donc quelques infos sur ce que l’on mange à La Réunion.
CARI/ROUGAIL
CÉ LA K SÉ BON !
Ici tout ou presque est servi avec du Rougail : préparation spéciale à base piment, plus ou moins fort selon le cuisto et servi à part pour donner du pep’s au Cari. Il y a autant de Caris que de Rougails possibles. Pour bien préciser, on dit « Cari Poulet », et « Rougail Saucisse », mais le « Rougail Saucisse » c’est en fait un « Cari Saucisse » mais ça se dit « Rougail saucisse » quand c’est avec de la saucisse, mais dans tous les cas le « Cari Poulet » c’est servi avec du « Rougail » qui est une préparation à base de piment… voilà. C’est bon ?
Avec le cari c’est « riz-grain ». C’est la base, c’est comme ça. Les « grains » ce sont des légumineuses (lentilles, haricots, pois etc.). Avec ça on est sûr de tenir le coup si on part en trek au cirque de Mafate (ou presque…).
Le Cari dans la gastronomie réunionnaise est donc la façon de cuisiner quelquechose, donc dans l’absolu on peut faire un Cari de ce qu’on veut. Le Rougail c’est pareil, c’est du piment avec des trucs dedans, le plus souvent crus. Le tout est succulent.
EXPLOSION DE SAVEURS
Gastronomie réunionnaise
Une fois que votre palais se sera remis du rougail piment, vous pourrez essayer de vous initier aux autres spécialités de la gastronomie réunionnaise. Il y a les achards, rapés de légumes pimentés, il y a les brèdes, sorte de blettes à manger cru ou cuit, mais en fait plein de feuilles d’arbres fruitiers ou autre se mange en brèves, il y a les mines, des nouilles chinoises…
Il y a ensuite plein de légumes/fruits tout sortis des arbres et inconnus de par chez nous comme le chouchou, le Ti’Jack… Et puis les fruits ici sont succulents bien sûr, tropiques obligent, il y en a une myriade dont je ne me rappelle jamais le nom… Les gens ont toujours des fruits ou quelque chose à manger là dans un coin du jardin qui pousse tranquille. Les glaces aussi du coup sont faites avec les fruits locaux et pour ce qui est par exemple de la glace mangue ou fruit de la passion, c’est du concentré de super bon !!
Evidemment on connait tous les accras, les samousas et puis aussi les bouchons réunionnais, que certains ici osent manger en sandwich (!) qui plus est gratiné (!!)… Désolé les amis mais là s’arrête pour moi la compréhension des cultures !
Voilà, comme les paysages de l’île de la réunion, tous plus beaux les uns que les autres, la gastronomie réunionnaise nous régale. Et hop des tonnes de recettes réunionnaises sympa sur le blog Ma Cuisine Bleu Combava.
LA DODO LÉ LA
Bière Péi
Le dodo, c’est un oiseau mythique à l’air bête, symbole de l’île, disparu depuis que les habitants les ont mangés un par un jusqu’au dernier il y a de cela un temps incertain. Et La Dodo c’est la bière locale. La Dodo lé la ! Peut-on lire partout, tout le temps, dans tous les bars, snack, restaux, bouiboui… Pourtant sur l’étiquette, c’est Bourbon qu’il y a écrit. Mais ça c’est comme les saisons, Mafate et le vortex dans le lavabo. Sur l’étiquette il y a aussi un dodo dessiné, donc le petit nom de la bière locale c’est la Dodo. Et on en trouve partout. Cela dit, il parait qu’elle fait mal à la tête et il semblerait donc que sur l’île il y ait deux écoles. Les pour et les contres. Et à ce moment là on se rabat sur le rhum Charrette… et là, c’est le drame.
J’ai bien apprécié la cuisine de l’Île de la Réunion, car ça m’a permis de goûter à plein de bonnes choses. Par contre, il faut vraiment aimer les saucisses, parce qu’il y en a à toutes les sauces !