Rosario / Histoire et société

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Rosario Histoire et Société

Si il y a une chose que l’on sait de Rosario, enfin pour les fans de foot en tous cas, c’est qu’ici naquit un certain Lionel Messi, dieu du football contemporain… une ville de foot puisqu’à part le Messi, on pourra également citer, dans les personnalités footballistiques de la ville, d’illustres Marcelo Bielsa, Angél Di Maria, Ezekiel Lavezi ou Javier Mascherano…

Mais saviez-vous que Ernesto « Che » Guevara est né à Rosario ? Autre dieu, autre époque. Vous allez dire que ça fait beaucoup de personnalités pour une ville que l’on connait peu comme Rosario, mais s’il s’agissait de la troisième plus grande ville d’Argentine, vous seriez moins surpris. Et bien c’est la troisième plus grande ville du pays ! Voilà.

Histoire et devoir de mémoire

Musée de la dictature

Durant ce voyage en Argentine, je lis Luz ou le temps sauvage de Elsa Osorio. Et je peux dire que ce livre m’a bouleversé et a teinté mon séjour en Argentine de l’ombre du passé. Il y a 40 ans, en Argentine, on enlevait, on torturait, on tuait et on faisait disparaitre des gens hostiles à la morale bien pensante nationaliste, conservatrice, bourgeoise et rétrograde… Encore aujourd’hui les grands mères de la place de Mai demandent à retrouver leurs petits enfants, enlevés par la junte à leur parents assassinés et replacés dans des familles riches bien comme il faut et bien vues auprès des militaires…

C’est de cela que parle le livre d’Elsa Osorio. De ce vide, de ce manque, de ce trou noir dans l’histoire d’une vie, lorsque l’on découvre que ses parents ne sont pas ses parents, que l’on découvre l’horreur du passé, l’ampleur du système autoritaire qui voulait très clairement sélectionner les « bons citoyens » et éliminer les « mauvais ». Une période noire pour l’Argentine mais dont il semble que personne ici ne se soit résigné à enfouir ça dans un oubli malsain, comme dans d’autre pays. Je pense là à l’Espagne qui n’a toujours pas réussi à accepter son passé fasciste et à remuer les sévices de 40 ans de dictature franquiste. Là-bas aussi on a enlevé des bébés des bras de leur parents républicains.

Sué, au milieu de sorties plus festives, a bien voulu nous amener visiter le musée de la mémoire de Rosario : une épreuve, un passage obligé pour ne pas oublier. Nunca Mas (Plus jamais ça).

RIO PARANA

Le Fleuve de la discorde

J’ai passé beaucoup de temps dehors à Rosario, à profiter d’être totalement libre de me balader, d’aller où bon me semble… Cela me changeait du Venezuela. J’ai profité de Sué, notre guide pour la semaine, pour découvrir à travers ses yeux, ses amis, ses lieux, un bout de la vie rosarina.

A Rosario, on fini toujours par se retrouver sur les bords du fleuve, le rio Paraná, où l’on peut voir passer d’immenses cargos chargés de conteneurs. Ces rives, ce fleuve, cette ville, cette région connait des problématiques écologiques, économiques et sociales qui sont très bien expliquées dans ce très bon documentaire : Ciudad del Boom Ciudad del Bang (en espagnol). C’est mon amie Lula qui m’avait conseillé de regarder ce doc et on y comprend que fleuve, agro-industrie, politiques corrompus et marchés juteux dans l’immobilier y font bon ménage… au plus grand malheur de la population comme toujours.

C’est qu’ici à Rosario, comme surement ailleurs en Argentine, j’ai senti une dèche générale. Oui, la dèche, celle que produit nos sociétés de consommation individualiste, celle qui écrase, qui fait courber l’échine pour finir les fins de mois, celle qui oblige à garder les vieux pulls plusieurs années de trop, celle qui rend le teint gris et met les cernes sous les yeux. Et aujourd’hui, quelques temps plus tard, je sais que la situation ne s’est pas améliorée, bien au contraire. Alors fuerza y animo amigos ! Animo.

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