Cadaques en Espagne
Commence ici une nouvelle étape sur le blog. Jusqu’alors je m’étais appliqué à compiler les textes et photos écris lors de mes plus ou moins récents voyages en solo ou pour le travail. Mais en cette belle année 2013, je rencontrais Mlle A. et mes voyages allaient prendre une tournure différente. Une belle tournure. De celle qui vous fait prendre la route pour des raisons bien différentes. A partir de cet instant on ne partait plus pour fuir quelque chose, on ne partait plus pour se chercher, se trouver, se retrouver. Non, à partir de ce moment on partait simplement pour s’aimer.
Et le premier de ces voyages, à marquer d’une pierre frontalière, nous projetait en Espagne, en ce mois d’Octobre qui n’en finissait plus de prolonger cet été indien. Un but, une destination : Dormir au phare du Cap de Creus.
Il n’était plus question de tourisme ou d’envie de découverte ici. Il était juste question de lever de soleil, de vent sur le visage, de lumière dans les yeux, de chaleur sur la peau et d’eau encore suffisamment chaude pour s’y abandonner. Il n’était plus question de visiter quoi que ce soit. Il était juste question de marcher à l’ombre de la blancheur des murs, de dormir au parapet d’une mer Méditerranée plus limpide qu’espérée, et de se sentir vivre.
Cadaqués, perle catalane, patrie du fou Dali, dont je me fous en cet instant. Le musée, la maison, le chateau. Rien. A peine cette petite église là-haut sur les hauteurs. Aussi folle que son génie. Cette rencontre avec le curé qui nous distille ses anecdotes croustillantes au creux d’une oreille distraite, à la fraicheur de la chaux. Cadaqués, perle de cette Espagne qui me tend les bras à chaque pas, qui m’embrasse de mon passé, de cette Espagne à jamais.
Cadaqués perle d’une Espagne qui me donnait ce jour là le goût sucré d’un avenir.
Et ce soleil. Et ce soleil.
c’est drôle parce que le premier voyage que j’ai fait avec Jac, c’était à Cadaquès (en septembre 2001). bon en même temps quand tu vis dans le sud-ouest, c’est un peu LA destination romantique par excellence 🙂
2001… Et bein… ça te rajeunit pas… mais bon… j’en rajoute pas… times fly. 😛
oui effectivement mais ça me rajeunit pas mais j’avais pas 19 ans à l’époque donc ça me vieillit pas trop non plus … quelque part … 🙂
😉
J’en reviens (au sens propre). En mars, il n’y a personne… c’est parfait. Juste regarder une Méditerranée pas contente du tout. Ecouter le silence incroyable qui règne au Cap Creus (avant le phare). A perte de vue, nada, dans les oreilles, nada, mais dans les yeux le chaos de la pierre. Dans les ruelles : un chien, des phrases sur les murs qui emmènent loin (des tags de Neruda, ça a quand même de la gueule). L’église était fermée, pas vu le curé. Bêtement tenté la maison natale de Dali : quelle expérience ! « visite » au pas de charge, 15 mn en 4 langues… Il faut faire ça une fois dans sa vie pour en être définitivement vacciné. Une dernière chose : j’ai apprécié d’autant plus Cadaquès en résidant dans la vilaine Rosas truffée d’immeubles vides. Merci de m’avoir remémoré ce voyage !
Merci Fabienne pour ces jolies impressions ! Cadaqués ne laisse personne indifférent.
Un charmant village dont la réputation de charme et de romantisme n’est absolument pas usurpée… A condition de pouvoir en profiter pendant le calme de l’arrière-saison…
C’est en effet bien résumé !
Très beau texte, et village magnifique.
Oui ce village est splendide, il y règne une ambiance particulière et le parfum de Dali y flotte encore dans l’air 🙂