City Trip à Porto /
IbériqueTrip #2
L’arrivée à l’aéroport de Porto ne laisse rien présager de ce qui m’attend. Nouveauté. Modernité. Espace. Je rentre dans le métro, gris et jaune, flambant neuf. Il y a un match ce soir au stade, les écharpes bleues et blanches inondent la rame dans laquelle je me trouve. J’aime le métro. Je l’ai pris aux quatre coins de la planète et c’est un des endroits, dans une ville, que j’aime le plus observer. Il est pour moi souvent emblématique de quelque chose de l’endroit où il se trouve. Séoul, Moscou, Londres, San Francisco, Paris, Rome, Kiev, Hong Kong, Caracas… je peux me remémorer des souvenirs très exacts du métropolitain de chacune de ces villes.
Le métro et les marchés. Les deux mamelles, les deux pouls d’une cité. En attendant, si vous souhaitez savoir comment vous rendre au centre-ville, cet article concis et clair vous donne l’essentiel des infos.
Je me dirige vers le quartier de Santo Ildefonso, vers un appartement loué sur les hauteurs du centre-ville, Mlle. A m’attend là-bas fraîchement arrivée de Paris. Je monte les quelques marches pour sortir du métro Bolhao et nous y voilà, des commerces, des gens, du gris et des couleurs pastels, des immeubles à l’abandon, une impression de fleurs fanées des plus agréable et une grosse tâche bleue, la Santa Catarina et ses azulejos. Me voilà bien plongé dans le vif du sujet, ce que mon arrivée depuis l’aéroport ne me prédisait pas, mon premier contact avec la rue, le centre-ville de Porto, me l’expose pleinement et simplement.
Nous allons passer les quatre prochains jours à flâner la ville, à se perdre dans ses ruelles, à alterner les « incontournables » et les improvisations. Il sera bien question de profiter des bords du Douro, de mitrailler le pont Dom Luis, de prendre le cliché officiel de la Ribeira, visiter une cave où l’on fabrique le fameux breuvage, manger des pastels de nata, ne pas oublier de faire honneur à la morue et découvrir le temple de la viola portuguesa, l’amante du Fado… on osera même prendre le vieux tramway pour aller voir la mer et profiter de la plage. En revanche on aura loupé des visites guidées qui semblaient super intéressantes dans le Porto hors des sentiers battus : « Les chemins de traverse : Des fontainhas à Miragaia » dont parle Laura et le « Worst Tour » auquel a participé Aurélie.
Mais il sera surtout question d’être surpris par la simple atmosphère d’une ville qui hésite encore entre joie et tristesse, entre abandon et vitalité.
O Porto ! Pourquoi sembles-tu si triste ? Les façades des immeubles abandonnés gardent la trace d’une belle époque où ton commerce florissait, où tes vins coulaient dans les coeurs, où ton port battait le poul des deux rives. Exilés loin de tes ruelles les tiens t’ont-ils abandonné ? Les sombres années où l’on serrait ton cou jusqu’à ne plus respirer t’ont-elles laissé des marques si profondes sur ta peau que ton cœur n’arrive plus à rebattre comme avant ? O Fado ! Chante Fado, que Porto ravive ses couleurs que l’on sent poindre à chaque coin de rue, que ton soleil nostalgique rallume ce feu qui couve.
Car même si tes immeubles abandonnés te donnent un charme indescriptible, ils sont certainement symptomatiques d’une situation bien plus difficile que ce que je ne peux m’imaginer, moi le simple touriste en goguette.
Me viennent alors ces modestes paroles d’une chanson au destin oublié écrite sur un coin de table avec une bande de joyeux lurons et le seul et l’unique dont je tairai le nom tant il est grand :
Vai timbora, deixa me em paz, eu quero um novo amor sem saudade,
Vai timbora, deixa me em paz, e vida mais linda sem chorar.
Vous avez envie de plus de photos de Porto ?
C’est par ici que cela se passe : Photos de Porto côté pile ou Photos de Porto côté face
[infobox maintitle= »Ça vous a plu ? » subtitle= »N’hésitez pas à poster vos commentaires ! » bg= »yellow » color= »black » opacity= »off » space= »30″ link= »no link »]
Cet article fait partie de la série #IbériqueTrip regroupant les posts sur Porto, l’Algarve (Lagos, Sagres, Odeceixe) et Séville.
Magnifique article et photos sublimes qui dévoilent l’âme de Porto que j’ai adoré visiter!
Et bien merci beaucoup pour ton commentaire ! 🙂
Très bel article 🙂
Le mieux pour comprendre Porto est aussi de s’y perdre et de se laisser aller aux rencontres et aux surprises …