Aéroports de Caracas,
Nous partons au Venezuela dans le cadre de la tournée du Trio d’en bas en Amérique du Sud. Prenons le temps de vous faire ressentir, ne serait-ce qu’une once, de ce que peut être une tournée à l’autre bout du monde. Début donc de la série Venezuela.
Départ de Carcassonne à 3h30 du matin afin d’aller à Toulouse prendre le premier avion pour Paris direction Venezuela. Le réveil est difficile et c’est le début d’un long périple pour arriver à une destination, il est vrai lointaine, mais je pense quand même que ça doit pouvoir se faire plus rapidement !
Arrivés à Paris-Orly, nous récupérons nos bagages et hop ! Transfert en bus vers Roissy et décollage pour Caracas.
18 heures plus tard
L’aventure commence
Cela fait 18h que nous sommes partis, nous venons d’arriver à Caracas, capitale du Venezuela.
Ici il fait chaud, ça débite en espagnol et il nous faut aller vers l’aéroport national. Nous devons prendre un dernier avion pour rejoindre la ville où aura lieu notre premier concert : Barquisimeto, au nord-ouest du Venezuela.
Le vol pour Barquisimeto est prévu à 18h30, nous avons donc une petite attente de 4h avant de redécoller. Tout est bien. Nous trouvons le chemin pour l’aéroport national et nous nous écroulons sur les premiers fauteuils disponibles.
Le temps de percuter que nous sommes dans la zone d’embarquement, comment est-on arrivé là sans passer par le checkpoint ? Je me renseigne auprès d’une agente de sécurité aux yeux glacés par des lentilles couleur cristal : il nous faut ressortir de l’aéroport afin de réenregistrer nos bagages et repasser le contrôle.
Nous avons du mal à comprendre, cela dit, du temps s’est écoulé sur notre montre et c’est toujours ça de gagné ! Savoir passer le temps dans les aéroports est un sport de combat.
19h plus tard
La file d’attente
Nous sortons donc, pour rentrer à nouveau dans l’aéroport et découvrir finalement ce que nous ignorions jusque là être le vrai charme des aéroports du Venezuela : la file d’attente.
Pour enregistrer une dernière fois nos bagages, nous nous plaçons donc dans une file qui mesure déjà plusieurs dizaines de mètres. Nous y resterons pour 2h bonnes heures.
Il semblerait que le temps s’arrête par moment ici. Rien ne se passe. De quoi devenir fou pour des gens pressés. Mais personne ne parait en prendre ombrage. Nous avons tout notre temps et nous laissons donc « le temps rouler » à la vénézuélienne, debout, à faire avancer nos bagages mètre par mètre, petit à petit. À dire vrai nous nous décomposons à vu d’œil tout de même…
Et tout d’un coup, le ciel s’éclaircit, le temps reprend son cours, allons savoir pourquoi et un début de flux naturel se met en place et ça avancerait presque trop vite pour nos petits bras chargés et nous finissons par réussir ce qui nous parut pendant quelque temps comme impossible : arriver à temps pour embarquer sur notre vol de 18h30.
Petit frisson que nous relativiserons vite lorsque les premières annonces de retard se feront entendre. Nous ne le savons pas encore, mais l’avion aura 4h de retard !!! …
21 heures plus tard
AREPAS ET CINÉMA
Cela fait 21h que nous sommes partis.
Nous passons la sécurité, beaucoup plus souple que par chez nous, et franchement ça aide à se détendre légèrement. Nous avons le nez fin en choisissant dans les petits restaurants rapides de la zone d’embarquement celui servant ce que nous ne savions pas encore être les fameuses Arepas, galettes de maïs traditionnelles, ici comme en Colombie, à remplir au choix avec ce que l’on veut : fromages frais, jambon, poulet, etc.
L’équipe n’a pas été totalement convaincue, car le manque d’espagnol a réduit les possibilités et il est vrai que la galette un peu fade avec juste un bout de fromage frais sans goût dedans, ça laisse sur sa faim (avec tout le respect pour les coutumes locales !!)
Pour ma part, j’avais mis du poulet dedans, et ma foi c’était pas mal. Plus tard nous mangerons à Caracas des galettes en apéro avec un super bon fromage frais crémeux et ça réconciliera tout le monde avec un des classiques de la gastronomie latina.
Après ce repas sur le pouce, nous attendrons jusqu’à plus soif l’arrivée de notre avion. Posés dans un coin du hall de transit, par terre, notre campement se transforme en salle de cinéma improvisée histoire de passer le temps.
29 heures plus tard
Le charme fait son œuvre
Prévu au départ à 18h30, notre avion partira finalement à 22h30, après 8h d’attente. L’ironie dans tout cela c’est que pour faire Caracas/Barquisimeto en avion, il y a 40 minutes de vol…
Nous arrivons finalement à l’aéroport de Barquisimeto, cela fait 29 h que nous sommes partis.
Le positif dans toute cette procession c’est que nous rentrons directement dans le vif du sujet : ce qui va être le sel de nos 10 jours au Venezuela, trimbalés de ville en ville, d’avion en avion, d’aéroport en aéroport, nous allons manger de la file d’attente et des retards de vols par kilo.
Et cela finira par vraiment faire partie du charme du pays !
Nous sommes accueillis à Barquisimeto par Ely, directeur de l’Alliance française locale. Moustache typique et personnage atypique. Il nous balade dans son 4×4 aux vitres fumées et nous dépose à l’hôtel.
31 heures plus tard
Dormir
Certains iront manger avant d’aller se coucher,
Pour ma part ce sera le lit direct,
Il est 1h du matin quand je me couche,
8h du matin heure française.
Le corps ne sait plus où il habite.
La tête non plus.
Le lendemain,
Au réveil,
La vue depuis l’hôtel me redonnera des forces.
Informations pratiques
Visiter le Venezuela
Le Venezuela est, il faut l’avouer, une destination à part, dont l’actualité qui nous parvient est rarement positive. La situation interne du pays n’est pas simple soyons honnête, mais il est tout de même possible de visiter le pays.
Cela dit pour découvrir le pays en toute sécurité, j’aurais tendance à conseiller de faire appel à une agence de voyage. À l’époque où j’y suis allé, Chavez était encore vivant et la sécurité était déjà problématique avec des règles strictes à respecter pour ne pas donner le bâton.
Aujourd’hui, j’aurais tendance à penser que c’est encore plus le cas et que voyager seul en mode backpacker au Venezuela est vraiment à considérer en prenant en compte tous les risques potentiels liés.
Organiser votre voyage avec une agence locale
Evaneos est une plateforme vous mettant en relation directe avec des agences locales partout dans le monde. Le top c’est que vous pouvez demander des devis gratuits pour vous faire une idée.
Aaaahhh! Les fameuses arepas… C’est vrai que c’est décevant à la première bouchée, mais on en devient vite accro… Rien que d’en parler j’ai envie d’en manger tiens !
Eeeeeeet oui ! Mais j’ai commencé à vraiment les apprécier plus tard lors de mon voyage en Colombie pour tout dire, puis finalement je les ai définitivement adoptées à la maison grâce aux mains de fée de mi novia… J’espère retourner un jour en Venez’ pour savoir si c’est le contexte qui fait le goût ou si vraiment les recettes vénézueliennes me vont moins bien.